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Suivi à distance des troubles psychiatriques : quels indicateurs faut-il surveiller ?
9 janvier 2020
Lorsque la télésurveillance médicale s’applique à la maladie psychiatrique, les données de santé à surveiller sont bien différentes de celles des pathologies somatiques. Les alertes sont générées à partir de données liées à la santé mentale du patient, plus qu’à son état physique. Par conséquent, il est plus délicat de paramétrer l’outil : quels sont les indicateurs pertinents, quels seuils d’alerte définir, etc. ? Le point avec nos experts.
Lorsque l’on suit l’état de santé d’un patient atteint d’une maladie chronique “physique”, les indicateurs à surveiller sont tout trouvés. Selon la pathologie, le professionnel de santé déduit naturellement les constantes à mesurer pour détecter une anomalie. Il utilise ensuite un système de seuils maximaux - assez faciles à déterminer - en fonction du patient. Cela peut être un patient dialysé qui prend plusieurs kilos en une semaine ou un patient atteint d’insuffisance cardiaque affichant un pouls beaucoup trop élevé… Les indicateurs révélant une anomalie sont physiques, donc observables et mesurables.
En psychiatrie, le suivi à distance des patients est très différent. Pour cause, l’évolution de leur état de santé est mesurée à partir de données comportementales. Des informations subjectives, parfois difficiles à analyser. En effet, comment évaluer le moral d’un patient sur simple déclaratif de sa part ? Sur quels critères ? Avec quelle unité de mesure ? Peut-on faire confiance en son jugement ?
TMM Software a fait un important travail de R&D sur la collecte de données comportementales des patients présentant des troubles psychiatriques. Résultat : pour définir des alertes pertinentes, l’application de télésurveillance médicale développée par la société, Mental Apps, propose d’observer quotidiennement six critères.
L’anxiété est l’un des critères clés pour surveiller l’état de santé d’un patient souffrant d’une pathologie mentale. Le niveau d’anxiété est évalué sur une échelle de 1 à 10.
L’humeur du patient est évaluée avec un système d’émoticônes. Intuitifs et expressifs, les visages du plus heureux ou plus triste représentent le moral du patient à l’instant où il remplit ses données de la journée.
L’évaluation du sommeil se fait de façon quantitative (nombre d’heures de sommeil), mais aussi qualitative (le patient a-t-il bien dormi ou a-t-il été perturbé par des cauchemars par exemple ?).
L’application invite le patient à nommer les activités physiques qu’il a pratiquées le jour même.
La solution propose au patient d’ajouter les activités sociales qu’il a pu avoir dans la journée.
Enfin, il est important de vérifier l’assiduité du patient quant à sa prise médicamenteuse.
L’application de télésurveillance médicale fait ainsi office de billet de remémoration. Le médecin ou psychiatre a enfin un support sur lequel s’appuyer pour interpréter l’état de santé de son patient au quotidien. Il ne se base plus sur le déclaratif du patient le jour de la consultation - qui peut-être infidèle à la réalité ou lacunaire. Le professionnel de santé accède à un historique détaillé des états d’âme et des activités du patient. Il peut ainsi adapter sa prise en charge en fonction d’observations régulières, ce qui améliore le confort de vie du patient.
La complexité du suivi à distance des troubles psychiatriques
Lorsque l’on suit l’état de santé d’un patient atteint d’une maladie chronique “physique”, les indicateurs à surveiller sont tout trouvés. Selon la pathologie, le professionnel de santé déduit naturellement les constantes à mesurer pour détecter une anomalie. Il utilise ensuite un système de seuils maximaux - assez faciles à déterminer - en fonction du patient. Cela peut être un patient dialysé qui prend plusieurs kilos en une semaine ou un patient atteint d’insuffisance cardiaque affichant un pouls beaucoup trop élevé… Les indicateurs révélant une anomalie sont physiques, donc observables et mesurables.
En psychiatrie, le suivi à distance des patients est très différent. Pour cause, l’évolution de leur état de santé est mesurée à partir de données comportementales. Des informations subjectives, parfois difficiles à analyser. En effet, comment évaluer le moral d’un patient sur simple déclaratif de sa part ? Sur quels critères ? Avec quelle unité de mesure ? Peut-on faire confiance en son jugement ?
Télésurveillance médicale psychiatrie : les indicateurs clés
TMM Software a fait un important travail de R&D sur la collecte de données comportementales des patients présentant des troubles psychiatriques. Résultat : pour définir des alertes pertinentes, l’application de télésurveillance médicale développée par la société, Mental Apps, propose d’observer quotidiennement six critères.
L’anxiété
L’anxiété est l’un des critères clés pour surveiller l’état de santé d’un patient souffrant d’une pathologie mentale. Le niveau d’anxiété est évalué sur une échelle de 1 à 10.
L’humeur
L’humeur du patient est évaluée avec un système d’émoticônes. Intuitifs et expressifs, les visages du plus heureux ou plus triste représentent le moral du patient à l’instant où il remplit ses données de la journée.
Le sommeil
L’évaluation du sommeil se fait de façon quantitative (nombre d’heures de sommeil), mais aussi qualitative (le patient a-t-il bien dormi ou a-t-il été perturbé par des cauchemars par exemple ?).
L’activité physique
L’application invite le patient à nommer les activités physiques qu’il a pratiquées le jour même.
L’activité sociale
La solution propose au patient d’ajouter les activités sociales qu’il a pu avoir dans la journée.
Le respect du traitement médicamenteux
Enfin, il est important de vérifier l’assiduité du patient quant à sa prise médicamenteuse.
L’application de télésurveillance médicale fait ainsi office de billet de remémoration. Le médecin ou psychiatre a enfin un support sur lequel s’appuyer pour interpréter l’état de santé de son patient au quotidien. Il ne se base plus sur le déclaratif du patient le jour de la consultation - qui peut-être infidèle à la réalité ou lacunaire. Le professionnel de santé accède à un historique détaillé des états d’âme et des activités du patient. Il peut ainsi adapter sa prise en charge en fonction d’observations régulières, ce qui améliore le confort de vie du patient.
