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Comment mieux organiser l’éducation thérapeutique du patient ?
31 juillet 2018
L’éducation thérapeutique du patient (ETP) vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Il s’agit d’un processus continu faisant partie intégrante de la prise en charge du patient. Au-delà des définitions institutionnelles, l’ETP comporte trois éléments indissociables : la personnalisation du traitement, l’acquisition de compétences par le patient et l’aide au changement de comportement.
Pour être habilité à réaliser de l’ETP, les établissements de santé déposent leur programme d’éducation thérapeutique auprès de l’ARS. Ce dernier doit être élaboré en tenant compte des recommandations et du guide méthodologique de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Un certain nombre de compétences sont requises pour les soignants éducateurs (SE) : des compétences relationnelles, pédagogiques, méthodologiques, organisationnelles, biomédicales et de soins. Celles-ci sont acquises suite à une formation de 40 heures, un DU ou un Master ETP.
En outre, les structures concernées sont encouragées à respecter les recommandations de la HAS à toutes les étapes du parcours du patient. Pour cela, il faudra mobiliser des ressources compétentes à chaque phase rencontrée : informer les nouveaux patients de la possibilité de bénéficier d’une éducation thérapeutique, élaborer et mettre en application un programme personnalisé pour ceux qui le souhaitent, assurer un suivi régulier, pour les aider à maintenir les compétences acquises...
Pour assurer le succès d’un programme d’ETP, il faut parvenir à impliquer le patient concerné dans cette démarche. Pour cela, il convient de respecter certaines bonnes pratiques. D’abord, il est important d’intégrer l’ETP dans le parcours de soins du patient. Il doit comprendre pourquoi il a besoin d’être éduqué et s’engager volontairement dans l’acquisition d’une meilleure compréhension de sa maladie et de son traitement.
Organisez un bilan éducatif initial pour déterminer plus clairement les besoins et les attentes du patient. Celui-ci permettra de construire un programme individualisé, prenant en compte la phase dans laquelle se trouve le patient vis-à-vis de la “trajectoire de sa maladie”.
Nous vous conseillons également de fixer les objectifs thérapeutiques et les moyens de les atteindre conjointement avec lui, dans un rapport égalitaire d’adulte à adulte. Cela favorisera l’adhésion à son éducation thérapeutique.
Enfin, n’oubliez pas que les référentiels en ETP relèvent davantage de la formation des adultes que de l’apprentissage scolaire, dans la mesure où il s’agit de transférer des compétences d’autosoin et d’adaptation. L’enseignement en petit groupe est donc à privilégier pour favoriser une pédagogie active constructiviste.
Il est parfois difficile de motiver les patients à se rendre aux ateliers collectifs (manque de temps, faible envie de retourner au centre de soins pour une formation alors qu’ils viennent d’y passer plusieurs heures, difficulté d’aborder des sujets intimes en groupe, etc.). Les terminaux multimédia apparaissent alors comme un bon complément aux séances éducatives pour accompagner le patient dans la compréhension de sa pathologie et l’aider à mieux la gérer au quotidien. Les plateformes mettent à disposition des contenus médicaux digitalisés adaptés aux besoins des patients et aux enjeux du centre ou du service qui les prennent en charge. De cette façon, l’ETP se poursuit au-delà des ateliers de groupe.
Les applications telles que MultiMed (sur terminaux tactiles) favorisent l’instruction des patients et leur implication dans leur parcours de soins en rendant l’information médicale accessible à tout moment, directement depuis leur lit ou fauteuil médical.
Notons que Multimed intégrera prochainement des outils numériques pour tracer le parcours éducatif du patient et ainsi permettre aux établissements de santé de remonter des indicateurs quant à leurs efforts d’ETP vis-à-vis de l’administration.
Une obligation de moyens pour les établissements
Pour être habilité à réaliser de l’ETP, les établissements de santé déposent leur programme d’éducation thérapeutique auprès de l’ARS. Ce dernier doit être élaboré en tenant compte des recommandations et du guide méthodologique de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Un certain nombre de compétences sont requises pour les soignants éducateurs (SE) : des compétences relationnelles, pédagogiques, méthodologiques, organisationnelles, biomédicales et de soins. Celles-ci sont acquises suite à une formation de 40 heures, un DU ou un Master ETP.
En outre, les structures concernées sont encouragées à respecter les recommandations de la HAS à toutes les étapes du parcours du patient. Pour cela, il faudra mobiliser des ressources compétentes à chaque phase rencontrée : informer les nouveaux patients de la possibilité de bénéficier d’une éducation thérapeutique, élaborer et mettre en application un programme personnalisé pour ceux qui le souhaitent, assurer un suivi régulier, pour les aider à maintenir les compétences acquises...
L’adhésion du patient : condition de succès d’un programme ETP
Pour assurer le succès d’un programme d’ETP, il faut parvenir à impliquer le patient concerné dans cette démarche. Pour cela, il convient de respecter certaines bonnes pratiques. D’abord, il est important d’intégrer l’ETP dans le parcours de soins du patient. Il doit comprendre pourquoi il a besoin d’être éduqué et s’engager volontairement dans l’acquisition d’une meilleure compréhension de sa maladie et de son traitement.
Organisez un bilan éducatif initial pour déterminer plus clairement les besoins et les attentes du patient. Celui-ci permettra de construire un programme individualisé, prenant en compte la phase dans laquelle se trouve le patient vis-à-vis de la “trajectoire de sa maladie”.
Nous vous conseillons également de fixer les objectifs thérapeutiques et les moyens de les atteindre conjointement avec lui, dans un rapport égalitaire d’adulte à adulte. Cela favorisera l’adhésion à son éducation thérapeutique.
Enfin, n’oubliez pas que les référentiels en ETP relèvent davantage de la formation des adultes que de l’apprentissage scolaire, dans la mesure où il s’agit de transférer des compétences d’autosoin et d’adaptation. L’enseignement en petit groupe est donc à privilégier pour favoriser une pédagogie active constructiviste.
Des plateformes innovantes pour favoriser l’ETP
Il est parfois difficile de motiver les patients à se rendre aux ateliers collectifs (manque de temps, faible envie de retourner au centre de soins pour une formation alors qu’ils viennent d’y passer plusieurs heures, difficulté d’aborder des sujets intimes en groupe, etc.). Les terminaux multimédia apparaissent alors comme un bon complément aux séances éducatives pour accompagner le patient dans la compréhension de sa pathologie et l’aider à mieux la gérer au quotidien. Les plateformes mettent à disposition des contenus médicaux digitalisés adaptés aux besoins des patients et aux enjeux du centre ou du service qui les prennent en charge. De cette façon, l’ETP se poursuit au-delà des ateliers de groupe.
Les applications telles que MultiMed (sur terminaux tactiles) favorisent l’instruction des patients et leur implication dans leur parcours de soins en rendant l’information médicale accessible à tout moment, directement depuis leur lit ou fauteuil médical.
Notons que Multimed intégrera prochainement des outils numériques pour tracer le parcours éducatif du patient et ainsi permettre aux établissements de santé de remonter des indicateurs quant à leurs efforts d’ETP vis-à-vis de l’administration.
